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Sans l’Union européenne, les nations c’est la guerre

La fin de l’Union européenne conduirait à la guerre des nations européennes entre elles. Guerre des monnaies, des fiscalités, des normes sociales, environnementales, des brevets, guerre à tous les étages. Guerre de tous contre tous entrainant les nations vers le bas, à celle qui aura la monnaie la plus compétitive, la plus faible, à qui paiera le moins ses salariés lesquels adopteront la devise soviétique « Faite semblant de nous payer nous ferons semblant de travailler », cela dans une compétition internationale sans pitié.

Cette fin entrainerait la réapparition des alliances de nations contre d’autres, au hasard des intérêts des unes et des autres, sans vision d’ensemble, sans vision de l’intérêt général commun à tous les européens, à toute l’humanité dans un monde impitoyable. Certains s’allieront aux Britanniques pour les Falkland, d’autres aux Argentins pour les Malouines.

Puis viendra le jour du ressentiment des peuples les uns contre les autres, des rancœurs, des haines. Le jour des conflits armés pour le contrôle des ressources (énergie, matières premières, terres arables, eau, débouchés commerciaux…). Conflits armés par pays tiers interposés comme au temps de la guerre froide. Puis, conflits armés de nations contre nations.

Cette fin conduirait à l’explosion de la bureaucratie. Au lieu de réunir vingt sept responsables européens par sujet autour d’une table, chaque pays devra négocier avec chacun des vingt six autres en plus des hyperpuissance pour lesquelles les nations européennes ne sont pas un modèle de civilisation, seulement des concurrents à transformer en réservoirs à larbins. Quand la France aura négocié des accords avec l’Espagne sur la qualité des tissus pour poussette, elle devra négocier un autre accord avec la Grande-Bretagne qui aura d’autres exigences en matière de tissu pour poussette.

Si l’Union européenne est défaite, les énergies des uns seront utilisées à la survie au détriment des autres. Défaire l’Union européenne serait une œuvre du Diable « le Diviseur ». La France perdrait en puissance économique, donc en puissance militaire. Elle ne tiendrait plus son rang de membre permanent du Conseil de sécurité, accélérait l’émergence d’un ordre mondial dont elle serait définitivement exclus car à jamais incapable de rivaliser avec les superpuissances.

Peut être faut-il que la France « meurt » pour que ses idéaux, ses valeurs, ses principes fécondent le monde. Mais une stratégie politique habile et audacieuse devrait lui permettre d’éclairer le monde encore longtemps. Rappelons les bases d’une stratégie : point d’appui, effet de levier, effet dominos, effet d’horizon. L’Union européenne est le levier de la France. Sans levier, adieu stratégie et projet français de civilisation du monde. Retour à une vie médiocre, sans ambition, sans générosité, sans grandeur, limitée, étriquée, bornée, confort de la matière sans esprit, sans cœur, petit-bourgeois.

(08.03.2017)

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Les réponses (1)

  1. Christian RUBAT DU MÉRAC dit :

    Tout à fait d’accord, mais le projet de EM me parait bien timide et flou sur tous ces sujet. Le projet de Hamon est beaucoup plus créatif et va dans la bonne direction, celle de la fédéralisation de la zone Euros.

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