Revoir la carte des Régions autour des 10 plus importantes métropoles semble une gageure, sauf à utiliser la notion de « pôle métropolitain » de la loi de 2010 qui a créé par exemple, à l’échelle de la Région SUD, les liens juridiques entre les agglomérations de Marseille, Toulon et Nice, et en Région Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine. des liens entre Metz-Nancy dans le cadre du « corridor » de développement lorrain, en contre-point à Strasbourg, capitale régionale excentrée et marquée par sa situation européenne et…alsacienne ! Proposition d’une Région Méditerranée, autour de l’arc du même nom, car les problématiques sont les mêmes, car l’axe de circulation Barcelone-Gênes est actif et car Marseille jouerait mieux son rôle de grande métropole en étant adossée à 2 métropoles-relais (Montpellier et Nice) ce qui lui donnerait enfin l’espace qui lui a toujours manqué. Réunir les régions Bretagne et Pays de Loire risque de susciter bien des polémiques, mais que l’utilisation de la loi de 2010 pourrait apaiser. Quant à l’ancienne région Poitou-Charentes fusionnée dans l’immense Région « Aquitaine » une étude approfondie des flux économiques, culturels, hors des postures politiques, pourrait permettre de déterminer quelle, de Nantes ou Bordeaux, pourrait être sa grande métropole de rattachement ; cette démarche devrait prévaloir dans tous les secteurs flous, notamment en faisant abstraction des limites départementales sur lesquelles repose le découpage régional de manière pas toujours pertinente. Une action d’information et de concertation des citoyens de ces Régions apparaît très nécessaire avant de les consulter sur les entités proposées, car c’est au prix de leur adhésion que peut se mettre en place l’importante réforme territoriale encore inachevée.
Cette réforme se décline avec les autres intercommunalités qui structurent le territoire de chaque métropole : les communautés d’agglomération et les communautés de communes. Dans ce cadre, le département n’a plus sa place, pire, il peut constituer un obstacle à l’efficacité de l’action des métropoles ; le Var en est un bon exemple, dont l’Est relève plus de la métropole niçoise, l’ouest de la métropole Aix-Marseille, que de la métropole toulonnaise. Pour autant, les services départementaux n’ont pas démérité et remplissent avec conviction les missions d’aide sociale et de gestion/construction des collèges qui leur incombent. Mais ces missions pourraient passer aux métropoles-relais et garder une proximité relative qui fait leur efficacité
Au mille-feuilles administratif, aux doublons trop fréquents , cette nouvelle organisation territoriale substitue des « cercles » de rayonnement hiérachisés et emboîtés, plus rationnels. Mais c’est une révolution de la carte géographique mentale des Français. Elle sera comprise pour autant que la structuration politique du territoire, par circonscription électorale des députés et sénateurs la rende visible.et pour autant que la commune reste la référence de base